Le cognac en long drink devient à la mode, dans les start-up
parisiennes et les jazz clubs américains. A Republic Alley, dans Paris, c'est plutôt cognac-tonic, outre-Atlantique, plutôt cognac-Coca. Et les producteurs charentais, après plusieurs années sombres, reprennent espoir à la vue des ventes réalisées en 1999. «C'est un peu de ciel bleu dans un horizon de grisaille», souligne Bernard Guionnet, le président du Bureau national du cognac (BNIC). Car, depuis l'effondrement de ses marchés asiatiques, du fait des crises financières et boursières qui ont secoué les années 80, les Charentais cherchaient désespérément de nouveaux créneaux. Aux énormes stocks de vieux cognacs engrangés à l'époque euphorique où l'on croyait que la soif de «XO» ne tarirait jamais en Orient, se sont ajoutés chaque année des millions d'hectolitres de jeunes cognacs «VSOP» et «trois étoiles». Et le surplus représente aujourd'hui sept à huit fois les ventes annuelles.
Gérer la crise. Face à la crise, et pour éviter une chute dramatique des prix, il a fallu réduire la production, avec des primes d'arrachage et des aides à la diversification. En dix ans, la production a baissé de 30%, la superficie des vignes dédiées au cognac a été réduite de 10 000 hectares, un producteur sur trois a disparu, la taille moyenne des propriétés a augmenté de 7 à 10 hectares et les petits viticulteurs ont appris à se regrouper pour réduire les coûts.
Cure de rajeunissement. Parallèlement, sur le plan commercial, on s'est emp