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Libération

En litige avec Axa, un Californien contre-attaque. Leur exploitation conjointe d'un immeuble a cessé en 1995.

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publié le 30 mars 2000 à 23h12

Gary Brinderson est à Paris depuis lundi. Loin de Laguna Beach, en

Californie, où il habite. Cet homme de 55 ans, dont l'allure rappelle celle du président Nixon, a pris une chambre au Ritz. Mais ce père de quatre enfants n'est pas venu faire du shopping avenue Montaigne. Il a un but bien précis: se venger du mauvais coup qu'Axa lui aurait fait.

L'histoire remonte à 1985. Gary Brinderson, leader d'une entreprise de construction, s'associe avec une filiale d'Axa présente aux Etats-Unis pour exploiter un luxueux immeuble commercial. Le marché est le suivant: Equitable Life Assurance Society, aujourd'hui Axa Financial Equitable, gère l'affaire, tandis que Gary, via une société intitulée Brinderson Towers One (BT-1), fournit une partie des fonds. En 1995, Equitable Life, qui possède alors 70% de l'immeuble, décide de rompre le partenariat, intitulé Brin-Mar I.

Gary Brinderson raconte: «Je suis entré dans le bureau du responsable d'Equitable. Il m'a regardé droit dans les yeux: "Nous ne voulons plus aucun partenaire aux Etats-Unis et nous allons prendre votre part dans l'affaire. Vous ne pouvez pas, ai-je répondu. Ils l'ont quand même fait.»

Rachat de créance. «Normalement, continue Gary, quand on met fin à un accord, c'est comme dans un mariage. Chacun repart avec ce qu'il a apporté. Mais, là, Axa a réussi un tour de force.» Les deux partenaires se sont endettés auprès de la banque Paribas. Equitable Life décide d'acheter la créance. Il se retrouve alors prêteur et débiteur. Et déci