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La SNCF prise en sandwich Après Servair, Wagons-Lits jette l'éponge: comment rentabiliser la restauration ferroviaire?

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publié le 31 mars 2000 à 23h11

Il est maudit, le sandwich SNCF. Pas bon, trop cher et beaucoup trop

coûteux pour ceux qui le fabriquent et le vendent. Voilà donc qu'après à peine deux ans d'une association qui ne fut pas heureuse du tout, les Wagons-Lits ont décidé de quitter la SNCF. Cette filiale du Groupe Accor ne fournira plus les voitures-bars des trains français à partir du 31 décembre 2000. Pas d'inquiétude pour le voyageur, qui trouvera toujours, en cas de petit creux, des sandwichs en pain de mie tout mou et autres pizzas en caoutchouc. La difficulté se trouve plutôt du côté de la SNCF, qui après avoir épuisé les talents de Servair, puis ceux de Wagons-Lits, aura peut-être du mal à attirer d'autres candidatures de spécialistes. Pas rentable. A l'origine, le contrat SNCF-Wagons-Lits prenait fin en 2003. Mais l'absence quasi chronique de rentabilité a semble-t-il, rapidement convaincu Wagons-Lits qu'il fallait en sortir. L'an dernier, l'activité a perdu 50 millions de francs pour un chiffre d'affaires de 460 millions de francs, et cela en dépit d'une subvention de 160 millions de francs de la SNCF. La direction du groupe de restauration a donc proposé un plan de restructuration radical. Au programme: refonte de la filière, suppression de 250 postes sans licenciement et modernisation des voitures-bars. La SNCF proposait même de participer financièrement au projet. Mais déjà, la direction de Wagons-Lits avait expliqué que si son plan n'était pas accepté par les organisations syndicales, elle envisage