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Libération

Le chômage en baisse express. Le nombre de demandeurs d'emploi a chuté de 65 500 en février, sans explosion du travail précaire.

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publié le 1er avril 2000 à 0h21

Deux barres symboliques de l'évolution du chômage ont été franchies

en février: celle des 2,5 millions de demandeurs n'ayant aucun emploi (catégorie 1), et celle des 3 millions si on leur ajoute ceux qui ont exercé dans le mois une activité occasionnelle ou réduite de plus de 78 heures (catégorie 6). On a recensé en effet à la fin février 2 499 400 demandeurs dans le premier cas (soit une baisse de 65 500 en un mois), et 2 992 700 dans le second. Depuis juin 1997, le nombre de demandeurs d'emploi (cat. 1) s'est réduit de 638 100 personnes.

La traduction de cette baisse sur le taux de chômage (au sens du Bureau international du travail) est significative: il est passé de 12,6% en juin 1997 à 10,5% en janvier 2000 et 10,2% en février. La France sera «assez vite au-dessous de 10%» (en juin selon certains économistes), estime Martine Aubry qui souligne que la baisse du nombre de demandeurs d'emplois n'est pas compensée par une hausse significative de l'emploi précaire.

Le nombre de demandeurs ayant exercé un travail occasionnel a cependant tendance à augmenter. Mais dans des proportions qui sont sans commune mesure avec la baisse globale du nombre de chômeurs. «Nous étions l'an dernier sur un rythme de 330 000 demandeurs de moins par an explique Martine Aubry: il est désormais de 400 000.»

Il existe néanmoins un risque de voir la part relative de l'emploi précaire augmenter, au moment où la croissance et les politiques d'emploi réduisent le chômage de masse. La volonté exprimée par