Pékin, de notre correspondante.
Après quatre jours de discussions sur l'entrée de la Chine à l'OMC (Organisation mondiale du commerce), négociateurs européens et chinois se sont séparés, hier, sur un constat d'échec. Pékin, qui souhaite depuis quatorze ans entrer à l'OMC, n'a pas réussi à convaincre les membres de l'Union européenne, qui constituent le dernier obstacle à son adhésion. En novembre, la Chine avait réussi à signer un accord avec les Etats-Unis, et considérait l'affaire réglée . Mais les Européens s'estiment «satisfaits à 80%» des concessions obtenues par Washington, sur l'ouverture du secteur bancaire, de l'assurance, et l'abaissement des droits de douane. De part et d'autre, les négociateurs se veulent pourtant rassurants hier. «Les discussions ont été positives, constructives et fructueuses», a affirmé le gouvernement chinois dans un communiqué. «Les deux parties ont fait de gros efforts pour parvenir à un résultat et espèrent obtenir un accord au plus vite.» A prendre ou à laisser. Le ministre chinois du Commerce extérieur, Shi Guangsheng, a invité son interlocuteur, Pascal Lamy, à revenir en Chine poursuivre les discussions. Ce dernier a répondu qu'il allait «rédiger son rapport aux quinze Etats membres de l'UE, et au Parlement européen, afin préparer au mieux une nouvelle série de négociations, dont la date n'a pas été fixée». Mercredi, Pascal Lamy avait été reçu par le Premier ministre chinois Zhu Rongji, laissant planer l'espoir d'une issue proche. Mai