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Libération

Renault-Volvo: le retour. Après un échec en 1993, une fusion dans les poids lourds serait envisagée.

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publié le 1er avril 2000 à 0h21

Stockholm, de notre correspondant.

Le ton a bien changé. En Suède, l'information selon laquelle Renault et Volvo discuteraient camions est loin d'éveiller les soupçons que l'échec de la fusion entre les deux compagnies en 1993 aurait pu laisser augurer. «Renault, la dernière chance de Volvo», titrait vendredi le quotidien Finanstidningen. «Volvo achète RVI, la division camion de Renault», raccourcit Aftonbladet. «Renault, le meilleur pour Volvo», indiquait Dagens Industri, le quotidien économique qui avait lancé l'info jeudi. Après la tentative de fusion que les actionnaires suédois avaient vu comme une manoeuvre de l'Etat français pour faire main basse sur Volvo, joyau national, on parle aujourd'hui de Volvo rachetant RVI. Pas d'esprit de revanche dans le ton, l'atmosphère semble plus légère. Evidemment, ni Volvo ni Renault ne commentent. Les journaux suédois rapportent la position immuable de Louis Schweitzer: Renault véhicules industriels n'est pas à vendre, mais est ouvert à toute sorte de coopération, y compris un échange de capital si nécessaire.

Cagnotte. La presse et les analystes suédois semblent unanimes pour saluer l'idée d'un rapprochement: RVI est bien implanté en Europe du Sud et aux Etats-Unis. Volvo est très bien placé en Europe du Nord et en Angleterre, cherche à s'étoffer aux Etats-Unis et compléterait ainsi sa gamme de produits avec des camions légers et moyens. Renault VI (42 milliards de francs de chiffre d'affaire et 70 000 camions vendus en 1999) et Vo