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Libération

Le CCF file a l'anglaise. Le groupe britannique HSBC lance une offre amicale sur la banque française.

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publié le 3 avril 2000 à 0h20

On attendait ING, ce sera HSBC. Le CCF (Crédit commercial de France)

ne se fera pas racheter par le bancassureur néerlandais. A la surprise générale, c'est le géant bancaire britannique HSBC (Hong-kong and Shanghai Banking Corporation) qui emporte l'affaire. En plus de façon amicale.

Hier matin, lors d'une conférence de presse impromptue, les patrons des deux groupes Sir John Bond (HSBC) et Charles de Croisset (CCF) se sont donc félicités de ce rapprochement qui devrait sceller la première prise de contrôle d'une banque française par une étrangère. Une première dans l'histoire du pays.

Tout s'est déroulé samedi. Le matin, les patrons de HSBC et du CCF rencontrent Jean-Claude Trichet, le gouverneur de la Banque de France qui donne son feu vert à ce mariage transfrontière. Un conseil d'administration exceptionnel est réuni. Charles de Croisset fait part à ses actionnaires de la proposition d'HSBC de lancer une OPA (offre publique d'achat). Le prix de l'offre est de 150 euros (983,95 F) par action, soit 15% de plus que le cours de vendredi soir. La réaction du conseil est unanime: tout le monde accepte d'apporter ses titres à l'offre, y compris ING, le prétendant officiel de la banque française. Le samedi soir, la nouvelle est rendue publique. Appétit. Cette opération met ­ peut-être ­ fin au feuilleton de la prise de contrôle de la septième banque française. Si surenchère il y avait, elle ne viendrait en tout cas pas des grands actionnaires du CCF. Tous se sont en effet ralliés