Juillet 1997: les indices boursiers plongent, les investisseurs
fuient, les dragons asiatiques agonisent. Juillet 1998, la débandade financière emporte la Russie. Thaïlande, Malaisie, Indonésie, Corée, Taiwan, Russie, Brésil" les digues du monde en développement cèdent. Deux ans et demi plus tard, la plupart des pays touchés par la crise pansent encore leurs plaies. Mais le ciel commence à s'éclaircir, du moins selon la Banque mondiale qui, dans un rapport publié hier, estime que les taux de croissance des pays en développement atteindront 4,6% cette année avant de frôler les 5% en 2001-2002.
Selon Uri Dadush, responsable du rapport sur le financement du développement en 2000, «les pays d'Asie du Sud-Est, mais aussi les pays d'Europe de l'Est candidats à l'Union européenne ou encore le Brésil et le Mexique profitent déjà de la vigueur de l'économie mondiale, impulsée par la croissance plus forte que prévue enregistrée par la plupart des pays industrialisés». La Chine et l'Inde, qui comptent 46% de la population des pays en développement et 55% des pauvres, devraient elles aussi connaître une croissance assez rapide. Disparités. En revanche, la croissance devrait être plus lente pour les pays exportateurs de pétrole, du fait de leur surendettement et de la baisse prévue du prix du pétrole. Idem pour les pays exportateurs de produits agricoles, pour lesquels les termes de l'échange continuent de se dégrader. Dans 41 pays en développement à faible revenu et comptant au total plu