New York, de notre correspondant.
Hier, les Bourses européennes se sont encore payé quelques belles frayeurs. Si Paris a réduit ses pertes en fin de séance (-2,97%), le CAC 40 avait très mal commencé la journée en dévissant de près de 5%. Tout le monde en a pris pour son grade, représentants de l'ancienne comme de la nouvelle économie. Mais, comme la veille, ce sont les valeurs technologiques qui ont subi les plus fortes baisses, tirant le nouveau marché sur un nouveau recul de 11,36%.
Chacun avait bien entendu les yeux rivés sur les Etats-Unis. A l'heure de la clôture, New York se reprenait: le Dow Jones affichait -1,17% et le Nasdaq +0,49. L'ambiance n'en était pas moins «très particulière». Chacun s'attendant, comme le dit un courtier, «au pire ou au meilleur» au lendemain d'une journée de folie qui avait vu le Nasdaq l'indice des valeurs technologiques faire le grand écart. Jamais dans l'histoire de la place un marché n'avait connu un recul de 13% avant de récupérer pratiquement toutes ses pertes en moins de deux heures. Sur le livre des records, le Nasdaq aura enregistré une variation de quelque 1 074 points!
Pour les experts, la dégringolade du Nasdaq s'apparente à un «début de correction» sur un marché en surchauffe, le tout précipité par le jugement accusant Microsoft d'avoir violé les lois antitrust. «Cela a fonctionné comme un déclencheur, estime Jan Hatziuf, de la banque d'affaires Goldman Sachs. Après, les marchés se sont heurtés à une réalité très simple. Tout