Rome, de notre correspondant.
Brandt, Vedette, Sauter, De Dietrich et maintenant Moulinex. Après avoir, au cours des dernières années, discrètement avalé quelques-unes des grandes marques de l'électroménager européen, le groupe italien El. Fi (Elettrofinanziaria Spa) s'apprête, tout aussi tranquillement, à mettre la main sur le prestigieux groupe français dont il détient déjà 22,93% du capital.
Discrétion. Lundi, le PDG de Moulinex, Pierre Blayau, a confirmé que les négociations pour une fusion entre sa société et Brandt étaient entrées dans leur «phase finale», et qu'un accord définitif devrait être signé dans les prochaines semaines. Comme à son habitude, la famille Nocivelli qui contrôle El. Fi n'a, pour sa part, fait aucun commentaire. Au siège du groupe, à Verolanuova, situé à une vingtaine de kilomètres de Brescia, on s'en tient à la règle imposée depuis cinquante ans par les deux frères Luigi et Gianfranco Nocivelli: faire le moins de bruit possible. «D'habitude, on ne fait aucun communiqué. Mais vu les circonstances, on va sans doute publier quelques chiffres, le bilan et les bénéfices», annonce-t-on à la direction d'El. Fi, en forme de concession.
Gestion familiale. Déjà quatrième groupe d'électroménager en Europe et en passe de gagner une place grâce au rapprochement avec Moulinex, El. Fi emploierait aujourd'hui 11000 personnes pour un chiffre d'affaires s'élevant à 3 600 milliards de lires (plus de 12 milliards de francs). «Depuis longtemps, la société pourrait êtr