Après des tentatives infructueuses sur Gucci et son alliance avec le
fourreur Fendi, le PDG de LVMH, Bernard Arnault, poursuit ses acquisitions en Italie. Hier, à Florence, il s'est marié à la famille Pucci. Au premier regard, la rencontre peut surprendre. Pourquoi le groupe LVMH a-t-il acquis 67% du capital de cette marque florentine certes célèbre, mais un peu endormie?
Dans les années 50, Emilio Pucci, marquis de Barsento, se fait connaître en créant des vêtements de ski. Mais c'est dans les années 60 que cet homme du monde connaît un succès international avec ses imprimés psychédéliques sur jersey de coton ou de soie. Il crée des robes t-shirts, des corsaires, des vêtements frais et sport; sa mode de vacances est devenue une icône de style. Jacqueline Onassis et Sophia Loren portent ses tenues. Aujourd'hui, dans un esprit rétro, Madonna et Naomi Campell raffolent de ses vêtements bigarrés; des tops, des souliers, mais aussi des maillots de bain déclinés par sa fille Laudomia, directrice des collections et présidente de la marque depuis le décès d'Emilio Pucci en 1992.
Avec un chiffre d'affaires de 15 millions de dollars en 1999 (près de 100 millions de francs), la griffe perdure. Elle est présente dans trois boutiques qu'elle détient en propre à Florence et à New York. Elle est distribuée principalement par les grands magasins américains et dans quelques enseignes pointues, comme Colette à Paris. Mais la famille Pucci (qui, au terme du nouvel accord, reste propriétaire de 3