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Libération

Ça se passe comme ça chez Quick. Visite des cuisines laboratoires du concurrent belge de McDonald's et champion de l'innovation fast-food.

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publié le 8 avril 2000 à 0h12

Anvers, envoyé spécial.

Certains endroits ont la faculté de bouleverser un être humain, de lui chambouler les tripes. Le laboratoire-cuisine de Quick-Burger, en plat pays flamand, dans les étages d'un immeuble anversois de brique et de mortier, est de ceux-là: c'est ici que se préparent les repas d'aujourd'hui. Et de demain. C'est ici que se dévoilent parfois ­ l'endroit est bien gardé ­ les réalités de cette «nourriture rapide», belge, qui entend faire des misères au champion du monde du hamburger, américain. Même si, à chaque niveau, c'est avec la plus grande discrétion qu'on évoque l'adversaire: «Je ne peux même pas prononcer le mot, sinon, je paye le champagne», avoue Thierry de Hasque, R & D project manager (responsable de la recherche et développement), chargé de la création de produits. Sa blouse est blanche et son travail consiste à concevoir, ébaucher, créer cette nourriture censée apporter un peu de bonheur à l'homme, la femme et l'enfant. Toutes clientèles également visées.

Les armes du goût. Fin de matinée au laboratoire en compagnie de Thierry de Hasque. Aluminium, machines à frire et à cuire, objets au look décadent mais qui ne le sont pas. Le «gun», par exemple, que l'ingénieur maison tient bien en main: une grosse douille seringuée au profil de revolver remplie d'une préparation savante ­ «les sauciers sont des magiciens», affirme l'historiographie culinaire. «Le matin, je prends mon gun et je fais dix shots sur une feuille.» Tchouf, tchouf, tchouf. Pour vérifi