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Libération
Interview

Entretien avec le président de Suez-Lyonnaise des Eaux. Le Net redistribue les cartes. Pour Gérard Mestrallet, la nouvelle économie amènera des déplacements de valeur au profit des grandes entreprises.

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publié le 10 avril 2000 à 0h11

Gérard Mestrallet est président du directoire de Suez-Lyonnaise des

Eaux. Ancré dans l'économie traditionnelle avec quatre activités essentielles ­ la distribution d'eau, l'énergie, la propreté et les déchets ­, il ne veut pas manquer le virage de la nouvelle économie. Pour ce dirigeant méticuleux, la rapidité des changements technologiques va inévitablement se traduire par des déplacements de valeur dans certains secteurs. Présent dans la communication avec M6, Paris-Première, Lyonnaise-Câble et TPS, Suez-Lyonnaise est candidat à la boucle locale radio ainsi qu'au quatrième réseau de téléphonie mobile (UMTS). Des activités que Gérard Mestrallet veut utiliser comme leviers vers la nouvelle économie. Tout le monde parle en ce moment de nouvelle économie. Comment une entreprise mondiale s'y adapte-t-elle?

Le raz de marée auquel on assiste depuis dix-huit mois est un processus qui démarre et qui va aller en s'accentuant. Pour que nos salariés puissent retirer tous les avantages de ces technologies, nous avons installé un intranet ambitieux. Ce réseau, qui sera accessible à 30 000 cadres de notre groupe dès la fin de l'année, sera un des plus importants qu'une société française ait jamais mis en place. Au-delà de l'e-mail, ce réseau permet une circulation plus rapide de l'information et un meilleur partage des connaissances. Qu'un de nos ingénieurs à Chicago puisse bénéficier en temps réel de l'expérience cumulée d'autres contrats du groupe est pour nous un facteur supplémentaire