«Des mines de profit sur le Net», «30% à 35% d'économies garanties»"
Difficile de tenir les analystes financiers lorsqu'on leur parle aujourd'hui de plates-formes B to B (business to business). Avec la série d'alliances annoncées ces dernières semaines (Casino et Auchan; Danone, Nestlé et Henkel; Carrefour et Sears; Ford, General Motors et DaimlerChrysler), ces lieux on line de commerce interentreprises apparaissent comme la nouvelle poule aux oeufs d'or de l'Internet. D'après une étude du cabinet Forrester Research, 10% à 15% des achats des entreprises de pays industrialisés passeront par le Net d'ici à 2004. Ford, General Motors et Daimler-Chrysler en attendent 1 000 dollars d'économie par véhicule. Danone, Nestlé et Henkel espèrent que leur nouveau bijou (CPGmarket.com) réduira leurs coûts d'achats de services «de 5% à 10%» et leurs coûts de traitement des commandes «de 30% minimum».
Enchères inversées. Ces réductions de coût miraculeuses s'expliquent d'abord par le traitement centralisé, rationalisé et instantané des commandes sur l'Internet. «Fini la secrétaire qui sort acheter des crayons à la librairie du coin», explique Niraj Mehra, directeur des achats chez Danone. «Désormais, elle n'a qu'à cliquer sur l'écran de son PC et sa demande est additionnée à toutes les commandes de crayons passées chez nous le même jour.» L'entreprise sort gagnante sur tous les points: les stocks et les frais de commande sont considérablement réduits, les achats dits «sauvages» disparaissent