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Libération

Autant de plans que de ministres. Depuis Raymond Barre, les dispositifs d'aide à la création d'entreprise se succèdent et s'empilent.

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publié le 12 avril 2000 à 0h08

Le thème de la création d'entreprise est ce qu'on appelle un

basique. Dans un programme de gouvernement, il faut l'avoir. Jamais démodé. Il s'assortit à tout. Aux périodes de récession comme de forte croissance. Aux ministres de gauche, comme de droite; aux femmes, aux immigrés, aux jeunes, aux chômeurs, aux étudiants" En vingt ans, le sujet n'a pas pris une ride. On parle encore d'alléger les procédures administratives comme au bon vieux temps, même si on vous jure que maintenant, c'est fait, on peut inscrire son entreprise en une demi-journée. Les ministres d'aujourd'hui mettent le même enthousiasme qu'Alain Madelin en 1986 à vouloir mettre de l'«ordre dans le maquis des subventions». La différence est qu'en 2000, avec l'Internet, on peut mieux y circuler à coup de clics. Chômeurs-entrepreneurs. Dire que rien n'a changé tout au long de ces années serait cependant injuste. Entre les mille et un discours incantatoires et les nombreuses mesurettes, il y a bien eu quelques dispositions utiles. Et pour les «historiens» de la création d'entreprise, c'est essentiellement à deux hommes qu'on les doit.

Le premier, c'est Raymond Barre. C'est lui qui, avant tout le monde, a parlé de la nécessité d'amener les chômeurs à créer leur entreprise. A l'époque, en 1979, le discours avait fait hurler la gauche qui y voyait une atteinte au droit des chômeurs. L'actuel maire de Lyon, à l'époque Premier ministre, avait créé l'Accre, ce dispositif d'aide aux chômeurs créateurs d'entreprise. Alain