La vigoureuse expansion de l'économie mondiale étonne le FMI. Dans
son rapport biannuel publié hier, il a dû revoir à la hausse sa prévision de croissance mondiale qui devrait afficher 4,2 % en 2000 et 3,9 % en 2001 après 3,3 % l'an dernier.
«Atterrissage brutal». C'est un peu au retour en force des pays émergents d'Asie et beaucoup à la vitalité de l'économie américaine qu'on doit ces perspectives. En 2000, la croissance américaine devrait être de 4,4 % avant de se tasser légèrement l'année suivante (3 %), espère le FMI qui n'exclut pas le scénario d'un «atterrissage brutal». Pour l'éviter, il souhaite que la FED (la banque centrale américaine) continue à resserrer «progressivement» ses taux. L'éventualité d'un réajustement brutal des grandes monnaies, notamment de l'euro, «extrêmement faible» par rapport au dollar, est un autre motif d'inquiétude. Il s'ajoute aux risques liés aux «hauts cours boursiers à travers le monde». Pour les pays du G7, le FMI prévoit une croissance de 3,3 % en 2000 et 2,7 % en 2001. Dans le groupe, derrière les Etats-Unis et le Canada, c'est la France qui vient en tête (3,5 % cette année et 3,1 % en 2001).
A l'exception du Japon, rare pays pour lequel le FMI a révisé ses prévisions à la baisse, l'Asie fait mieux que prévu: la Corée du Sud a fait un «remarquable» 10,5 % de croissance en 1999 et on prévoit 7 % pour la Chine en 2000. L'Amérique latine est aussi sur la voie d'une forte reprise (4 % en 2000). Même la croissance russe a surpris le FMI qui