Menu
Libération

Le chômage s'accroche au VIH . 40000 séropositifs souhaitent retrouver un emploi. Difficile.

Article réservé aux abonnés
publié le 14 avril 2000 à 0h05

Ils sont 40 000. 40 000 séropositifs qui souhaitent exercer un

emploi. C'est le principal résultat d'une étude (1) qui sera rendue publique ce matin, dans le cadre du colloque «Accès, retour et maintien dans l'emploi des personnes atteintes par le VIH-sida», organisé par les associations Aides et Vivre au ministère de l'Emploi et de la Solidarité. Un chiffre important, puisque la France compte environ 120 000 personnes atteintes par le virus VIH. On pourrait même avancer la formule suivante: le chômage accompagne le VIH-sida, puis-que 75% des personnes travaillaient avant d'être atteintes par la maladie, contre seulement 31% actuellement. Plus de la moitié d'entre elles (53%) vivent désormais avec moins de 4 000 francs par mois et 18% avec moins de 3 000 francs. Des chiffres qui se dégradent par rapport à l'enquête précédente, en 1997.

Dans ces conditions, on pourrait penser que le désir de retrouver un emploi est une priorité. «Ce n'est déjà pas si évident, explique Alain Legrand, responsable à Aides. Les malades sont d'abord centrés sur les questions de survie. Ensuite seulement, ils peuvent penser à construire un choix professionnel.» Ils partent le plus souvent de très bas du point de vue professionnel, puisqu'ils cumulent, en moyenne, quatre ans d'interruption de leur activité professionnelle. Ce qui signifie que leurs revenus sont soit le revenu minimum d'insertion (RMI) soit l'allocation adulte handicapé (AAH).

La course au travail ressemble à une course d'obstacles: pr