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Libération

A Nice, les postiers en grève racontent un mois de conflit sur les 35 heures: «On ne veut pas de tournées chronomètre en main».

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publié le 15 avril 2000 à 0h02

Nice, envoyé spécial.

Dans la pizzéria où les postiers du centre de Nice-Thiers ont leurs habitudes, deux artisans râlent autour du zinc. Parlent d'une distribution erratique, d'une sélection qui ne déposerait dans leurs boîtes que factures et impôts. Depuis plus de trente jours, le tri et la distribution sont fortement perturbés dans la métropole azuréenne. Un conflit long, qui pourrait se terminer dans les prochains jours. On avance, grâce à un médiateur qui tente d'alléger des tensions et de trouver une issue honorable au bras de fer. C'est une histoire de 35 heures qui a déclenché la grève dans de nombreux centres. A Toulouse, d'abord, à Nice et alentour, à Lyon plus récemment, à Limoges" Là où, disent les grévistes, «on a dépassé le temps des questions, après cinq semaines et 130 heures de négociations», les facteurs attendent désormais des propositions concrètes. Pas question de toucher au samedi sur deux de congé, ils réclament l'allègement des charges de travail et la création de postes supplémentaires. Retour sur un mouvement qui a débuté le 13 mars.

Coup d'envoi Gérard Trouches, CFDT. «Au début, une idée incongrue, trois zigomars qui bossent ensemble, chacun d'une obédience syndicale, qui prennent conscience que quelqu'un essaie de les avoir et qui décident de ne pas laisser passer cela. On a fait déposer trois préavis. Illimités pour se faire plaisir. Sans trop savoir où cela allait nous mener.»

Jean-Yves Brélivet (CGT). «La revendication, on la voyait, mais le perso