Londres, de notre correspondant.
D ans la partie de poker du téléphone mobile en Grande-Bretagne, le pot a dépassé vendredi les 20 milliards de livres (plus de 200 milliards de francs), soit le PNB de plusieurs pays d'Afrique. La folle partie a commencé le mois dernier et, déjà, six participants sur treize, effrayés par la hausse vertigineuse des mises, ont quitté la table. Ce matin se jouera le 130e tour des enchères (1) entre les géants du téléphone qui, tous, veulent une part de la prochaine génération du téléphone mobile. Sept joueurs, dont les britanniques British Telecom, Vodafone, Orange et One2One filiale de France Télécom , NTL, l'espagnol Telefonica et le canadien TIW continuent de se battre pour les cinq fréquences mises aux enchères par le gouvernement. La semaine dernière, BT a dépassé pour la première fois le seuil symbolique de 5 milliards de livres pour une seule fréquence. Le gouvernement britannique, qui espérait ramasser 3 ou 4 milliards de livres pourrait en gagner 25 au total, une cagnotte énorme, équivalant au trou du service de santé ou à la remise à neuf du métro londonien. Pas mal pour de l'air dans le cyberespace.
Internet portable. Pour les compagnies de téléphone, l'enjeu est énorme. La prochaine génération de téléphone, dite G3 ou UMTS (Universal Mobile Telecommunications system), rend l'Internet portable. Le nouveau mobile ne sert plus tellement à se parler mais à échanger des données, des textes, des photos ou des vidéos. Tous les experts pr