Ils font partie de cette génération qui a découvert le boursicotage
avec le Net. Ils y sont allés plein d'enthousiasme. Comment Nicolas et François vivent-ils les chutes de ces derniers jours?
Nicolas, 27 ans, chef de projet informatique.
«Je commence dans la vie active, donc je n'ai pas beaucoup d'économies. J'ai démarré mi-février avec 1 500 euros, puis 2 000, puis 3 000. Au total j'ai investi 5 000 euros; aujourd'hui, j'ai 30% de pertes. ça a commencé à baisser peu de temps après mes débuts, je me rends compte maintenant que j'ai démarré au plus haut. Mon portefeuille est constitué aux trois quarts de valeurs de la nouvelle économie, j'ai aussi quelques traditionnelles comme Pinault-Printemps-Redoute et Carrefour qui n'ont ni gagné ni perdu. Au début, j'ai eu des petits gains qui m'ont incité à jouer plus. Pour choisir, je me suis référé à des conseils sur le Net ou dans des journaux spécialisés. Je ne prends pas le temps de regarder les fondamentaux. De toute façon, ils sont difficiles à analyser. Je ne joue pas beaucoup sur chaque valeur, je disperse. «Quand j'ai commencé, je savais que c'était risqué. J'y suis allé en connaissance de cause. J'ai été attiré par les formidables progressions et par le fait de pouvoir boursicoter en ligne. Au début, je prenais ça comme un jeu, en espérant que ça continue comme ça avait commencé. C'est vrai que je suis déçu aujourd'hui, mais je le savais. Il faut l'assumer. Mon capital s'est réduit comme peau de chagrin. Je ne crois pas que