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Libération
Interview

Renault fait ses courses sur le Net. La firme rejoint la première plate-forme «on line» de constructeurs.

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publié le 17 avril 2000 à 0h03

Renault et Nissan ont rejoint, vendredi, General Motors, Ford et

DaimlerChrysler sur la plate-forme mondiale d'échanges sur l'Internet destinée aux achats des constructeurs. L'annonce de cette plate-forme B to B (pour business to business, échanges entre entreprises) avait été faite dans un premier temps le 5 mars, laissant à l'écart le constructeur français. «Nous avons laissé les Américains résoudre leurs problèmes», explique-t-on chez Renault, qui bénéficiera de la plus grosse plate-forme du monde, puisqu'elle devrait brasser un chiffre d'affaires de l'ordre de 1 000 milliards de dollars (6 700 milliards de francs, les deux tiers du PIB français!). De plus, Renault codirigera avec l'allemand DaimlerChrysler la plate-forme en Europe, tandis que Nissan sera maître d'oeuvre en Asie. Cette plate-forme pourrait donc bien contraindre les autres constructeurs comme Volkswagen à abandonner leurs propres projets.

L'objectif est de permettre une meilleure intégration des équipementiers dans le processus de conception, de production et de logistique. Mais aussi une mise en concurrence «transparente» et immédiate des fournisseurs par le biais d'enchères pour remporter les contrats. De quoi générer des économies que les constructeurs américains évaluent à 10% du coût d'un véhicule. Jean-Baptiste Duzan, directeur des achats de Renault, détaille les objectifs de la marque.

Une plate-forme d'achat en ligne qui regroupe GM, Ford, DaimlerChrsyler et Renault-Nissan ne signifie-t-elle pas l'éme