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Libération

L'insoluble équation des valeurs Internet. Les critères manquent pour évaluer des entreprises du Nouveau Marché.

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publié le 18 avril 2000 à 0h01

Et si c'était tout simplement un problème de manettes et de jauge?

En deux ans, le Nasdaq à New York, le Nouveau marché et le Premier marché à Paris ont vu se bousculer à leurs portes des candidats toujours plus nombreux à l'entrée en Bourse. Depuis le début de l'année, rien qu'en France, le Nouveau marché a dû absorber les introductions successives d'Artprice, de NetValue, de Multimania, de Fimatex, de Trader, pour ne parler que des plus importantes. Sans oublier Liberty Surf, rentré directement sur le Premier marché (aussi appelé Règlement mensuel) le mois dernier. A New York, depuis le mois d'avril 1999, 425 sociétés Internet ont été nouvellement cotées sur le Nasdaq.

Le montant des capitaux que lèvent ces sociétés toutes neuves est un bon indicateur du changement d'échelle de la nouvelle économie. «En 1998, la taille moyenne d'une introduction sur le Nasdaq représentait une levée de fonds de 35 millions de dollars. En 1999, c'est 60 millions de dollars», constate Hugues Le Bret, aujourd'hui directeur de la communication de la Société générale et ancien d'Euro-RSCG Finances, où il pilota une quinzaine d'introductions en Bourse.

Hyperspéculation. Problème: cette Net économie hyperspéculative se retrouve de plus en plus entre les mains de petits porteurs qui ne savent plus à quels saints se vouer quand le marché dérape comme il vient de le faire: «Six mois après l'introduction en Bourse, les investisseurs institutionnels ne détiennent plus que 21% du papier, contre 80% lors de