Sauver ce qui peut l'être encore, le plus rapidement possible.
Depuis la tempête de décembre, les forestiers des régions dévastées ne pensent qu'à ça. Une fois les bûcherons dénichés malgré la pénurie, les parcelles nettoyées et les grumes sur le bord des chemins forestiers, reste le plus délicat: les conduire jusqu'aux clients. Ce qui peut parfois tourner à la course d'obstacle.
Wagons réhabilités. En Lorraine, trouver aujourd'hui un camion libre pour faire transiter les arbres par la route relève de l'exploit. Et il est difficile d'attendre du secours de la SNCF, malgré sa stratégie «transport de bois», annoncée après la tempête. D'abord parce que l'ampleur de la catastrophe, qui a mis plusieurs années de récoltes à terre, dépasse toutes les capacités de transport disponibles en France. Mais aussi parce que les wagons se font rares et chers. «D'ici le mois de juin, 4 000 wagons supplémentaires seront disponibles, au lieu des 1 800 qui circulent normalement, explique Patrick Poupardin du fret SNCF. Avec ça, on va pouvoir doubler notre capacité de transport du bois.» Pour la porter à 5 millions de m3 par an, tant qu'il restera des chablis à évacuer. De vieux wagons remisés au garage sont en cours de réparation, d'autres, destinés à la location dans des pays de l'Est, sont réhabilités. Enfin, 200 autres, flambants neufs, doivent bientôt sortir d'ateliers spécialisés. «Il n'y en a plus un de disponible en France, poursuit Patrick Poupardin. ça ne se fabrique pas instantanément,