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Libération

Les doutes du FMI et de la Banque mondiale face à la contestation. L'heure du mea-culpa.

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publié le 18 avril 2000 à 0h02

Washington, de notre correspondant.

Pour la troisième journée consécutive, le centre de la capitale des Etats-Unis a été transformé lundi en ville morte quadrillée par des milliers de policiers et de membres de la Garde nationale, déployés pour protéger la réunion annuelle du Fonds monétaire international (FMI) et de la Banque mondiale. A l'appel de la Mobilisation pour la justice globale, les manifestations, qui étaient parvenues à perturber la première journée des réunions dimanche (Libération de lundi), ont repris hier dès le début de la matinée. Mais la pluie battante, les arrestations de près de 700 personnes samedi et dimanche, et la fatigue avaient considérablement réduit le nombre des manifestants et leur capacité à poursuivre le «siège». De nouveaux accrochages ont eu lieu tout au long de la matinée avec la police, qui a utilisé des gaz lacrymogènes et détenu des dizaines de personnes qui tentaient de bloquer les convois d'autocars dans lesquels les forces de l'ordre amenaient de leurs hôtels délégués et hauts fonctionnaires.

Gouvernement fermé. Le début des réunions du comité de développement, consacré à l'allégement de la dette des pays les plus pauvres, à la lutte contre le sida (lire ci-contre) et à la pauvreté, avait été avancé à 6 h 30 du matin pour éviter un nouveau blocus des manifestants. Le FMI et la Banque ont donc pu poursuivre normalement leurs travaux, mais le gouvernement américain a dû fermer ses portes et demander aux fonctionnaires de rester chez eux