Berlin, de notre correspondante.
Les investisseurs se sont arraché hier les soldes de Deutsche Telekom. La nouvelle action T-Online, la filiale Internet de Telekom (numéro un en Europe avec 5,3 millions d'usagers), lancée hier à 27 euros, a grimpé toute la journée pour clore en beauté, hier soir, à 37,50 euros. Une progression de 39% d'autant plus remarquable que le Dax et surtout le Nemax50, l'indice de la Bourse de Francfort et de son nouveau marché, étaient encore convalescents (- 0,4% et - 1,2%).
Deutsche Telekom n'avait pas le droit à l'échec: l'ancien opérateur de téléphone public compte placer une nouvelle tranche de son capital en Bourse en juin et y lancer une autre de ses filiales, T-Mobil, à l'automne. Avec un volume d'émission de 3 milliards d'euros, les 10% de T-Online placés hier en Bourse (les 90% restant demeurent dans le giron de Telekom) représentaient aussi une très grosse opération: la troisième en ampleur de l'histoire du pays, après la première tranche de Deutsche Telekom en 1996 (10 milliards d'euros) et celle de la filiale de Siemens, Infineon, le mois dernier (6 milliards d'euros). T-Online était aussi la plus grosse émission d'une firme de l'Internet en Europe et la plus grosse arrivée sur le Neuer Markt, le marché allemand des valeurs technologiques: ceci, en pleine période de dégringolade sur tous les nouveaux marchés.
Calcul à long terme. Pour réussir son coup, Deutsche Telekom a pourtant dû solder. Son patron, Ron Sommer, qui laissait entendre il y