Le marché des valeurs technologiques américaines, le Nasdaq, a
redecollé hier comme une fusée, terminant la séance en hausse de 7,2% (lire page 26). Dans les entreprises où les salariés se voient gratifiés de généreuses stock-options, les mouvements de yo-yo de la Bourse occupent toutes les discussions entre les employés. L'intérêt pour le cours boursier de l'entreprise est, en temps normal, stimulé par les directions qui y voient un moyen de doper l'ardeur des troupes. Mais quand les cours chutent fort, comme ce fut le cas vendredi, c'est l'émoi. Les spectaculaires envolées boursières de ces derniers mois ont créé un tel «effet de richesse» que même sans avoir débourser un centime, certains titulaires de stock-options ont alors le sentiment d'avoir perdu beaucoup d'argent. Quand ils ne se sentent pas «trahis» par leur employeur. Pour la plupart des start-up en effet, l'attribution de stock-options est censée compenser des salaires modérés. De ce point de vue, les mouvements de ces derniers jours auront peut-être valeur pédagogique. Témoignages.
- Babeth: «Les gens tirent la tronche»
Babeth travaille dans une grande société de télécoms américaine. Elle bénéficie d'un volume de stock-options qui lui ont été attribuées à son embauche. L'action, à cette époque, était assez haute. Depuis, elle se maintient, malgré la tourmente boursière. Babeth n'a donc pour l'instant ni beaucoup gagné, ni beaucoup perdu. Mais elle est entourée de collègues entrés plus tôt dans cette entreprise. E