Rio de Janeiro, São Paulo, envoyé spécial.
Elles se côtoient dans trois pâtés de maisons: Lokau et Arremate (enchères en ligne), Submarino (commerce électronique) et Mercado eletrônico (échanges interentreprises). Ces derniers mois, les entreprises de l'Internet ont envahi les immeubles récents du quartier de Vila Olimpia, à São Paulo. Et, sans trop se fouler, l'ont rebaptisé Vale do Silicio (Silicon Valley). Ici aussi, on trouve Yahoo, dans une petite maison jaune, au milieu des bars branchés et des échoppes traditionnelles.
Mais à y regarder de plus près, il s'agit de Yahoo Photo Service, une petite boutique à qui l'on confie plus volontiers ses pellicules photo que ses recherches sur l'Internet. Pour l'heure, Milton, le patron du magasin, se demande comment créer une page web. «Nous avons ouvert ici avant les gens de Yahoo, raconte-t-il. Aujourd'hui, ils nous confient leurs photos.» L'autre Yahoo. Car à quelques dizaines de mètres, le douzième étage d'une tour de verre loge la filiale brésilienne de l'autre Yahoo, qui emploie une vingtaine de personnes. «Dans notre bâtiment, il y a aussi un site de voyages d'origine mexicaine, un site d'enchères, une agence de pub pour le Web et un prestataire technique», raconte Valéria Al Assal, la responsable financière.
Concentrées géographiquement, les start-up sont omniprésentes par voie d'affichage et sous forme de spots télévisés. A São Paulo, les noms des deux sites les plus agressifs, Decolar.com.br (un site de voyages, lire ci-de