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Emploi ou cadre de vie, le maire n'a pas choisi. La mairie de La Tour-sur- Orb (Hérault) se retrouve prise entre une usine polluante employant 85 personnes et des riverains en colère.

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publié le 21 avril 2000 à 23h56

La Tour-sur-Orb (Hérault), envoyée spéciale.

Marius Cioli, maire de La Tour-sur-Orb, lève les yeux au ciel. Coincé entre Tuvedoc, une entreprise qui emploie 85 salariés à fabriquer des tuyaux d'arrosage, et les riverains qui la trouvent bruyante et polluante, il a beau chercher, il ne voit pas de solution. La petite commune de La Tour-sur-Orb devra-t-elle choisir entre une vie paisible dans les contreforts de la vallée de l'Orb et des emplois dont elle a besoin? Car, à quelques centaines de mètres de là, Thierry Poudevigne, le PDG de l'entreprise, code Dalloz de l'environnement posé bien en évidence sur son bureau, commence, lui, à trouver la plaisanterie saumâtre.

Activité relancée en six mois. Il y a six mois, Tuvedoc et sa petite soeur Ecobac, qui fabrique des tubes pour le bâtiment et l'irrigation à partir de plastique recyclé, étaient en redressement judiciaire et cumulaient dix millions de francs de pertes. Thierry Poudevigne, le repreneur, qui a fait du redressement d'entreprises sa spécialité, s'emploie, depuis, à faire tourner les machines. Et elles tournent. A feu continu, même. Il a négocié avec la CGT un accord de réduction du temps de travail moyennant une organisation en 3x8, samedis et dimanches compris, et rempli le carnet de commandes. Résultat? Ecobac a réalisé en six mois son chiffre d'affaires annuel, soit 12 millions de francs, tandis que les tuyaux d'arrosage de Tuvedoc vont faire leur entrée dans les rayons de Leroy-Merlin et d'Intermarché. Reparti avec