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Libération

Avec Samsung Motors, Renault met un pied en Corée. Le français rachète la filiale auto du conglomérat.

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publié le 22 avril 2000 à 23h53

Voilà, c'est fait. Aux termes de quatre mois de négociations,

Renault et les créanciers de Samsung Motors (filiale du conglomérat Samsung) sont parvenus à un accord. Le groupe français va acquérir les actifs de ce petit constructeur coréen (2 000 salariés, un seul modèle) en redressement judiciaire depuis l'été dernier. Il reste encore au comité des créanciers du groupe asiatique à le ratifier lundi prochain, mais l'affaire paraît entendue.

Premier étranger. Pour un prix non confirmé mais qui pourrait tourner autour de 550 millions de dollars (3,9 milliards de francs), le français va donc devenir le premier constructeur étranger à pénétrer dans ce pays où l'on roule essentiellement coréen. Pour le moment Samsung Motors ne produit que la SM5, dont les ventes sont restées confidentielles en raison de la crise asiatique. Celle-ci commençait tout juste à faire sentir ses effets quand la commercialisation de ce véhicule haut de gamme a débuté. Et si le groupe en a vendu 45 000 exemplaires, c'est bien le maximum. Mais la Corée du Sud étant repartie sur une croissance à deux chiffres, tous les espoirs sont permis. Avec Samsung, Renault récupère, à Pusan ­ cité portuaire au sud-est de Séoul ­ une usine ultra-moderne, qui a à peine servi. Aujourd'hui, tout y tourne au ralenti. Le réseau commercial est un peu en sommeil. Les 2 000 salariés, qui étaient 6 000 au démarrage de l'usine, attendent depuis quelques mois avec impatience qu'un repreneur pointe son nez. Et si la mise en vente d