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Jeune pousse sur les cendres de Cacharel. La société Leticia a repris 34 couturières de l'usine de Nîmes. Et innove en matière de confection en proposant une chaîne complète de services.

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publié le 24 avril 2000 à 23h51

Montpellier, de notre correspondante.

L a dernière usine nîmoise de Cacharel a fermé ses portes il y a exactement un an, mais elle a donné naissance à une entreprise textile d'un nouveau genre. Installée dans des locaux tout neufs de la zone franche de la ZUP Valdegour, Leticia, inventée par Georges Chavanne, l'ancien directeur technique de Cacharel, n'est pas seulement un classique atelier de confection qui coupe, façonne et pique pour les Agnès B, Thierry Mugler et autres grandes marques. C'est aussi pêle-mêle: des machines à coudre et les services d'une modéliste pour les couturières du dimanche, une entreprise de service pour les jeunes créateurs, un pressing, et bientôt, une boutique de vêtements d'usine multimarques et un site Internet où l'on pourra commander, à façon, chemises, vestes, pantalons, robes et jupes sur un catalogue de tissus avec au choix des modèles basiques transformables à volonté selon ses caprices.

Tout cela ressemble à un inventaire à la Prévert. En réalité, tout se tient. «J'ai appris la décision de Cacharel de fermer l'usine de Nîmes un soir de novembre 1998. Dans la nuit, j'ai déroulé mon projet. Depuis, il n'a pas bougé d'un iota. Je suis allé voir le directeur général et je lui ai proposé de reprendre 34 couturières, les meilleures», raconte Gérard Chavanne.

Diversification. Pour avoir fait tourner les machines à coudre d'où sortaient les collections de Cacharel, le fondateur de Leticia sait qu'il ne peut pas mettre tous ses oeufs dans le panier