Washington, de notre correspondant.
Le chef de la division antitrust du département de la Justice américain, Joël Klein, pourrait présenter dès aujourd'hui au juge Thomas Penfield Jackson, qui a reconnu Microsoft coupable de pratiques monopolistiques, un plan de démantèlement de la société de Bill Gates. L'information, parue hier matin dans le Washington Post, le Wall Street Journal et USA Today, a immédiatement fait plonger les actions Microsoft à Wall Street, entraînant une nouvelle chute du Nasdaq, l'indice des valeurs de haute technologie, dont Microsoft représente 7% de la capitalisation. A 13 heures (heure locale), l'indice avait perdu plus de 4,5% de sa valeur (-185 pts), alors que Microsoft en avait perdu près de 17% (moins de 66 dollars l'action soit la moitié de son cours record de 117 dollars). L'effet Microsoft s'est étendu à l'ensemble des valeurs-phares de la nouvelle économie: Compaq, Hewlett-Packard, IBM et AOL ont tous été cotés en baisse. Le démantèlement du géant de l'informatique, s'il a lieu, serait la première mesure de ce genre imposée par la justice américaine depuis celui du géant de la télécommunication, AT&T, en 1974.
L'information, attribuée à des «sources proches des discussions», a entraîné une vive réaction du porte-parole de la société de Redmond (Etat de Washington), Greg Shaw, pour qui «il n'y a rien dans cette affaire qui justifierait une sanction aussi peu motivée, et qui ne serait dans l'intérêt ni de l'industrie électronique ni des cons