Bruxelles, de notre correspondant.
Le monopole des opérateurs «historiques» des télécoms sur les communications locales vit ses dernières heures: la Commission de Bruxelles a «recommandé», hier, aux Etats de l'Union européenne d'en finir, d'ici la fin de l'année, avec cette dernière niche anticoncurrentielle. En effet, la libéralisation des télécoms, décidée à Bruxelles, n'a jusqu'ici touché que les appels internationaux et régionaux, les anciens monopoles étatiques ayant réussi à sauvegarder la véritable rente de situation que constituent les appels locaux.
Ce monopole de fait, explique Bruxelles, ralentit considérablement le développement de l'Internet et donc de la Net économie: faute de concurrence, les prix des appels locaux et donc l'accès à la Toile demeurent élevés et rares sont les opérateurs qui offrent des services d'accès rapide à l'Internet. Bref, cette survivance des temps anciens se doit de disparaître au plus vite.
Lors du sommet européen de Lisbonne des 23 et 24 mars dernier consacré à la Net économie, les chefs d'Etat et de gouvernement avaient fixé à la fin 2000 l'ouverture de la «boucle locale». La Commission a entendu le message: sept Etats sont déjà dans les clous et ont autorisé les opérateurs concurrents à accéder au fil de cuivre, propriété de l'opérateur historique (Allemagne, Autriche, Danemark, Finlande, Italie, Pays-Bas et Royaume-Uni). La Suède et l'Irlande devraient suivre rapidement.
La France s'était engagée à le faire aussi. Mais, en dernièr