L'accélération de la baisse du chômage se confirme. Pour le deuxième

mois consécutif, le nombre des demandeurs d'emploi a régressé en mars de 2%, soit une diminution de 51 200 inscrits à l'ANPE par rapport au mois précédent. Selon les statistiques du ministère de l'Emploi publiées hier, le nombre total de chômeurs s'élève à 2 448 200, soit 10% de la population active contre 10,2% un mois plus tôt. Un seuil psychologique important: il s'agit du taux de chômage le plus bas enregistré depuis janvier 1992.

Jeunes en tête. Cette nouvelle baisse du nombre de demandeurs d'emplois suit celle ­ très remarquable ­ du mois de février: le chômage avait reculé de 2,6%, passant sous la barre des 2,5 millions de personnes. Elle s'inscrit dans un plus large mouvement de diminution quasi continu du chômage depuis juillet 1997. Sur un an, le nombre des demandeurs d'emploi a baissé de 14,9%, ce qui correspond à 427 700 chômeurs de moins. Vendredi, la ministre de l'Emploi s'est félicitée de voir «qu'en deux mois, plus de 100 000 chômeurs ont retrouvé un travail». Martine Aubry en a profité pour rappeler que «la croissance soutenue et l'impact majeur des politiques de l'emploi ­ emplois jeunes, 35 heures, loi de lutte contre l'exclusion ­ ont accéléré la baisse du taux de chômage à 10%, alors que l'Insee ne l'attendait que pour fin juin». Selon le ministère de l'Emploi, la perspective de voir «cette année un taux de chômage à un chiffre», pourrait se réaliser très vite. Comme en février, le recu