Menu
Libération

Pays-Bas: l'affaire World Online secoue la finance. La Bourse d'Amsterdam et deux grandes banques dans le collimateur après la chute de l'action.

Article réservé aux abonnés
publié le 29 avril 2000 à 23h43

Amsterdam, de notre correspondante.

La désastreuse cotation en bourse de World Online (WOL) à la mi-mars à Amsterdam, a mis le monde financier néerlandais en ébullition. Les actionnaires dupés ont engagé une bataille juridique contre le fournisseur d'accès à l'Internet et contre les principales banques qui ont accompagné sa cotation: ABN-Amro et Goldman Sachs. Mise en cause, la Bourse d'Amsterdam fait l'objet d'une enquête. Les parlementaires inquiets ont demandé à ce que les règles d'introduction en bourse soient plus sévères, requête à laquelle le ministre des Finances devait répondre vendredi.

Prospectus trompeur. Les intérêts à défendre sont de taille. En un mois, le cours de l'action a chuté de 70% et les quelque 150 000 investisseurs ont perdu 13 milliards de francs. «Je n'ai jamais vu ça. Une chute aussi énorme en si peu de temps après une campagne de promotion aussi gigantesque», commente Peter Paul de Vries, directeur de la VEB, principale association de défense des droits des actionnaires aux Pays-Bas. Ces derniers cherchent par tous les moyens à obtenir des dommages et intérêts. Ils se disent trompés par les discours optimistes de la patronne de WOL, Nina Brink, (Libération du 11 avril) et par le prospectus d'information avant l'introduction en Bourse. Un prospectus qui ne mentionnait que de façon indirecte (parlant de «transfert» et non pas de «vente») le fait que Nina Brink avait, dès décembre 1999, vendu ses actions de l'entreprise. Il n'était dit nulle part qu'e