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Libération

Le muguet pousse sur l'après Seattle. Fête, cortège et réveillon à Paris, sur fond d'antimondialisation.

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publié le 2 mai 2000 à 0h40

Née à Chicago en 1886, la tradition du 1er Mai s'est perpétuée hier

en France en regardant plutôt vers Seattle. Cette sensibilité nouvelle aux problèmes sociaux induits par la mondialisation a donné à la fête du Travail millésimée 2000 un coup de jeune que n'osaient plus espérer les syndicats. Elle a renouvelé le style, plus festif, et la thématique, résolument internationaliste, des manifestations.

A Paris, les anarcho-syndicalistes de la CNT (Confédération nationale du travail) ont donné le ton en organisant, du 22 avril au 2 mai (Libération du 25 avril), une quarantaine de manifestions culturelles sur ce thème. Hier, en clôture de cette semaine «pour un autre futur», quelque 1 500 manifestants rassemblés place des Fêtes par les organisations anarchistes sont descendus de Belleville derrière la fanfare des mineurs gallois pour se joindre place de la République au cortège unitaire CGT-CFDT-FSU-Unsa.

Dérision. Autre manifestation originale, la fête organisée dimanche soir place de la Bourse par le Crac 40 (Collectif pour un réveillon anticapitaliste). La principale association de ce collectif est Attac (Association pour la taxation des transactions financières pour l'aide au citoyens), qui milite en faveur du projet de taxe Tobin contre l'économie spéculative. Elle avait choisi la dérision pour défendre ses idées. Animateur de la soirée, l'humoriste Didier Porte («gates en anglais, comme Bill, mais au singulier»), a ainsi demandé d'avoir «une pensée forcément unique pour Jean