L'A3XX prend son envol commercial. L'avion paquebot que rêve de

construire l'européen Airbus, avec salle de gym, casino ou karaoké disséminés sur trois étages, vient de faire l'objet d'une première commande ferme. La compagnie Emirates Airlines a annoncé dimanche l'achat de cinq appareils qui seraient livrés en 2006 et 2007, et le dépôt d'une option sur cinq autres. La vraie campagne commerciale de cet appareil, qui transportera 480 à 650 passagers, n'est donc plus très loin. Le coup d'envoi pourrait intervenir avant l'été pour un lancement industriel à la fin de l'année ou début 2001.

Avances remboursables. Des Etats aux industriels concernés, toutes les parties prenantes à ce programme au coût exorbitant (plus de 12 milliards de dollars) y croient désormais dur comme fer. La Grande-Bretagne a déjà annoncé l'octroi d'une avance remboursable d'environ 900 millions d'euros pour financer l'aile (qui sera construite par l'anglais BAE Systems). La France et l'Allemagne devraient suivre dans les mois qui viennent. Quant aux industriels membres d'Airbus, même si les chiffres les font parfois frémir, ils savent que l'A3XX est le seul moyen pour eux de casser le monopole que détient Boeing dans le créneau des gros avions avec son 747.

Gros contre petits. Le constructeur américain n'envisage pas, lui, de faire plus gros que ses appareils actuels, considérant que l'avenir du transport aérien réside davantage dans des avions plus petits et des vols plus fréquents. L'argument développé dim