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Libération

La peur d'un chômage «trop bas» aux Etats-Unis. La banque centrale américaine redoute une hausse des salaires, donc de l'inflation.

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publié le 8 mai 2000 à 0h33

New York, de notre correspondant.

A ce rythme-là, Bill Clinton pourra quitter la Maison Blanche heureux. Si aucun krach boursier ou aucune surchauffe intempestive ne vient troubler ce paysage idyllique, le leader américain pourra se targuer à la fin de l'année d'avoir présidé à l'une des périodes les plus prospères de l'économie américaine. Ce week-end en outre, l'administration n'en finissait plus de se satisfaire de la nouvelle baisse du taux de chômage, tombé à 3,9% en avril, un record jamais atteint depuis les années 70.

Taux exceptionnel. Même si l'indicateur est aussi d'ordre conjoncturel ­ il correspond en partie aux embauches réalisées par le gouvernement pour effectuer le recensement de la population ­, il faut reconnaître que depuis ce fameux jour de mars 1991, qui marque la fin de la dernière pointe de récession outre-Atlantique, l'économie américaine surfe sur une vague ininterrompue d'expansion qui ne cesse d'étonner tous les experts. Au début de l'année, le département du commerce avait précisé que la croissance avait atteint un taux exceptionnel de 6,9% durant le dernier trimestre de 1999, révisant un premier chiffre déjà impressionnant de 5,8%. Vendredi après-midi, saluant cette «prospérité sans égal en temps de paix depuis 1957», Bill Clinton a tenu à souligner que la création d'emplois (340 000 en avril) avait principalement bénéficié aux minorités noire et hispanique.

Avec la bonne nouvelle sont venues les traditionnelles craintes sur une très probable hauss