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Libération

Les antimondialisation font le siège des argentiers asiatiques. Manifestations ce week-end en Thaïlande.

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publié le 8 mai 2000 à 0h33

Depuis Seattle, c'est devenu une sorte de rituel. Plus question

d'imaginer une réunion d'une organisation internationale sans la présence des mouvements antimondialisation. Après l'Organisation mondiale du commerce en novembre, le Fonds monétaire international ou la Banque mondiale en avril, c'est la Banque asiatique de développement (BAD) qui a été ce week-end la cible de toutes les accusations. Samedi, entre 3 000 et 5 000 contestataires ont investi l'université de Chiang-Mai (Thaïlande) où se tenait la séance d'ouverture de la réunion des ministres des Finances et des gouverneurs de banques centrales de la région (lire ci-contre). Ils ont défilé aux chants de «BAD, Banque Anti- Démocratique» et «BAD tue les enfants thaïlandais!», avant de faire un sit-in devant les grilles de l'université. De leur côté, derrière un cordon de police, 500 délégués cravatés semblaient médusés par les contestataires, habillés de tunique colorée et la tête ceinte de bandeau, qui bloquaient la circulation.

Hier, ce sont environ 2500 manifestants qui ont forcé en début de matinée trois cordons de sécurité établis à l'extérieur de l'hôtel qui accueillait les discussions. Le calme est revenu dans l'après-midi mais les activistes ont juré de rester devant l'hôtel jusqu'à aujourd'hui, dernier jour de la réunion de la BAD. Certes, cette contestation s'inspire des récentes manifestations anticapitalistes aux Etats-Unis et en Europe, mais elle reflète aussi le réveil du mouvement tiers-mondiste en Asie d