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Libération

Retour au berceau de la famille Quandt. Les principaux actionnaires de la firme laissent planer le mystère sur l'avenir de la firme de Stuttgart.

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publié le 10 mai 2000 à 0h30

Berlin, de notre correspondante.

Et maintenant que va faire la famille Quandt, le très secret gros actionnaire de BMW? Détentrice de plus de 46% du capital du constructeur allemand, la famille, c'est-à-dire Johanna, la veuve d'Herbert Quandt qui avait sauvé BMW de la faillite en 1959, et leurs deux enfants, Stefan, 33 ans et Suzanne, 37 ans, cultive volontiers le mystère. La famille a seulement fait savoir qu'elle ne compte pas se séparer de ses parts, et ne ressent pas le besoin d'intégrer BMW dans un plus grand groupe comme Volkswagen, qui a maintes fois fait connaître son intérêt pour la firme bavaroise. Quelques semaines avant de se désengager de Rover, la même famille assurait toutefois qu'elle ne comptait pas non plus abandonner sa filiale britannique, ce qui relativise la pérennité de ses dénégations.

Changement de stratégie. «En ordonnant le retrait de Rover, la famille Quandt a montré qu'elle aussi se soucie du rendement de son portefeuille», observait récemment un banquier allemand, à l'annonce du projet de cession de Rover. L'héritage d'Herbert Quandt, grand industriel qui en 1959 prit le risque de sauver le constructeur bavarois à un moment où personne ne donnait cher de sa survie, ne signifie pas forcément rester cramponné à une marque, mais plutôt gérer son développement au gré des opportunités, argumentent les tenants d'un mouvement. Jeune, diplômé d'économie et formé au management dans une autre entreprise contrôlée par la famille, le leader américain de la car