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Libération
Interview

François Brottes, député socialiste. «Des enchères pourquoi pas, mais pas à l'anglaise!»

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publié le 11 mai 2000 à 0h29

François Brottes, député PS (Isère), est responsable au PS du

secteur Postes et Télécommunications.

Vous estimez que le gouvernement, qui comptait initialement écarter l'idée de sélectionner les candidats sur la base d'enchères, doit se donner aujourd'hui un petit temps de réflexion. Pourquoi?

Ce qui vient de se passer en Grande-Bretagne (une enchère qui a rapporté 250 milliards de francs, lire ci-contre ndlr) est un élément de contexte qu'on est bien obligé de prendre en compte. L'Etat ne peut pas brader un bien rare tel que les fréquences. Il est bien obligé de se poser la question du juste prix. Cela peut passer effectivement par les enchères. Mais ce ne seront jamais des enchères pures et dures telles qu'elles se sont déroulées en Grande-Bretagne. A quoi devront-elles ressembler?

Attention, je n'ai pas dit qu'il faudra fatalement organiser des enchères. D'ailleurs, au sein du PS, nous n'avons pas encore tranché cette question en séance plénière.

Personnellement, je pense que la solution idéale peut être à mi-chemin entre une procédure de mise aux enchères et la «soumission comparative», c'est-à-dire la sélection des opérateurs sur la base de la meilleure offre. Regardez ce qui se passe en Italie. Pourquoi ne procéderait-on pas de la même manière, en dressant d'abord une short-list (présélection des opérateurs avant une phase d'enchères, ndlr). Quelle que soit la méthode retenue, les objectifs sont clairs. D'abord, ne pas perdre de temps sur nos voisins européens. Ensuite,