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Libération

Azim Premji, le «Bill Gates» de Bangalore. Comment le patron de Wipro a transformé une entreprise de savon en géant de l'informatique.

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publié le 12 mai 2000 à 0h26

Bangalore, envoyée spéciale.

Il ne se passe pas une semaine sans que la tête poivre et sel d'Azim Premji et son sourire timide ne fassent la une des magazines. Pas une semaine sans que la réussite de son groupe, Wipro, ne soit citée en exemple. La folle ascension de ce petit vendeur d'huile et de savonnettes, devenu le deuxième homme le plus riche du monde grâce à la diversification de sa société dans le secteur informatique, fait rêver toute une génération d'Indiens et de patrons qui ne jurent plus que par l'économie de marché et les autoroutes de l'information.

Début février, la capitalisation boursière de Wipro double en l'espace de quinze jours à la Bourse de Bombay atteignant 51 milliards de dollars. Détenteur de 75% des actions de sa société, Azim Asham Premji se retrouve alors propulsé au deuxième rang des plus grosses fortunes boursières mondiales derrière Bill Gates, le fondateur de Microsoft, selon le classement du magazine Forbes. A Bangalore, la Silicon Valley indienne, dans l'Etat du Karnataka, où siège depuis quatre ans la compagnie Wipro, on n'en revient pas encore. Une habitante: «On savait qu'il était le patron de Wipro, mais on n'aurait jamais imaginé qu'il était un des hommes les plus riches du monde. C'est un homme simple. Il paraît qu'il roule en Ford, voyage en classe économique dans les avions et préfère les petits hôtels discrets. Il ne fréquente jamais les soirées branchées de Bangalore où se pressent pour se montrer des hommes bien moins riches et in