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Libération

Des petits épargnants poursuivent ParisBourse. Ils ont porté plainte pour recel d'escroquerie.

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publié le 12 mai 2000 à 0h26

Des petits épargnants vont porter plainte pour recel d'escroquerie

contre la Bourse de Paris. Pas moins. Ils reprochent à la SBF (Société des Bourses françaises), rebaptisée Paris Bourse SA, son refus de les indemniser depuis la faillite retentissante de l'agent de change JFA Buisson. Après quelques déconvenues consécutives à des investissements sur le Matif, le marché à terme de Paris créé en 1986, Buisson avait déposé le bilan en janvier 1989. Parmi ses clients, la Cogema représentait la plus grosse ardoise (300 millions de francs). Les faits remontent à plus de dix ans, mais le parcours du combattant continue.

Une aumône. En cas de sinistre boursier, la Bourse de Paris dispose d'un fonds de garantie destiné à indemniser les victimes. S'agissant de Buisson, la SBF estime avoir fait son devoir en lâchant 261 millions de francs entre 1991 et 1993. Sauf que: une centaine d'épargnants lorrains, clients de Buisson par l'intermédiaire d'un remisier local, estiment n'avoir touché qu'une aumône (1,5 million à eux tous). Ces derniers sont doublement victimes: des détournements du remisier et de la faillite de Buisson. Une première plainte pénale a permis d'établir que leur indemnisation fut calculée selon des faux documents. Le remisier lorrain et le responsable régional de Buisson ont été condamnés pour abus de confiance. La procédure pénale, longue, s'est achevée en mai 1998. Elle permet aux épargnants lorrains de revendiquer jusqu'à 60 millions de francs.

Depuis, silence radio de l