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Libération

La Fnac met les 35 heures aux voix. Référendum aujourd'hui sur un accord controversé.

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publié le 12 mai 2000 à 0h25

C'est à un référendum sur le fil du rasoir que sont conviés

aujourd'hui les 3 500 salariés des 37 magasins Fnac de province. Ils doivent ratifier par leur vote le projet d'accord sur les 35 heures signé par la direction d'une part, la CGC (cadres) et la CFDT de l'autre.

La procédure du référendum est prévue par la loi Aubry II, car les deux organisations signataires ne représentent pas la majorité des salariés. Mais le scrutin de la Fnac intervient dans un contexte un peu particulier: le délégué syndical central CFDT qui a signé le projet d'accord a été démis de son mandat par sa fédération, huit sections cédétistes sur onze, dont les plus grosses, se sont déclarées opposées et ont rejoint le front du refus aux côtés de la CGT et de SUD. Au début du mois d'avril, les magasins de Lyon ont connu un conflit long de deux semaines.

Flexibilité. C'est que l'accord est controversé: il prévoit certes le passage à 35 heures en moyenne sur l'année et des embauches (215 emplois supplémentaires), mais certains salariés n'y trouvent pas leur compte, notamment avec des horaires flexibles: «Nous étions à 36 h 45 par semaine depuis longtemps. On nous demande de faire des semaines de modulation à 39 heures, qu'est-ce qu'on gagne?», demande un salarié de Lyon. C'est que les Fnac de province, regroupées dans SAS Relais Fnac, ont des histoires et des horaires différents.

Ces contestations, la fédération (nationale) CFDT des services et du commerce n'en a cure. Elle a bien «démissionné» le délégué