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Libération

Le canal Rhin-Rhône refait surface en passant par la Seine. Le trafic fluvial est en pleine expansion. La France rattrape son retard.

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publié le 12 mai 2000 à 0h27

La reprise relance la voie d'eau. La France tente de rattraper son

retard. A Nancy, jusqu'à aujourd'hui, les tenants d'un «nouveau» canal Rhin-Rhône se sont réunis pour présenter leur projet. Ces partisans d'une liaison à grand gabarit entre la Moselle et le Rhône, baptisée «Seine-Moselle-Rhône», doivent signer aujourd'hui une motion qui sera présentée au gouvernement. «C'est un colloque fondateur, pour montrer qu'il faut développer l'interconnexion des voies navigables», explique Gérard Cherpion, président de la CCI de Lorraine. «Quand on regarde une carte, on voit que le réseau à grand gabarit évite la France.»

Pas avant 2020. Pourtant, ce nouveau canal Rhin-Rhône, qui emprunterait la vallée de la Saône et non plus celle du Doubs, a peu de chances de voir le jour avant" 2020. D'ici là, la liaison entre la Seine et le nord de l'Europe devrait être achevée. D'autres gros aménagements sont en cours. La Moselle est en train d'être creusée, pour atteindre 3 mètres de profondeur et accueillir des flottes industrielles.A Dunkerque, on rehausse les ponts pour faire passer de plus gros bateaux. Pendant sept ans, 900 millions de francs devraient être injectés chaque année dans le fluvial par les pouvoirs publics. Grâce à ces investissements, le trafic sur la Seine pourrait être multiplié par 5, celui sur la Moselle par 2 et sur le Rhône par 8.

Depuis deux ans, le transport fluvial connaît une croissance en volume de 10%, alors que la route et le fer stagnent. «Non seulement nous augmen