Pour retirer du cash, il faudra, ce lundi, être débrouillard. Les
distributeurs automatiques de billets, vides à environ 40% au milieu du week-end, ne devraient pas se remplir de sitôt. Samedi, peu avant minuit, patrons et syndicalistes qui négociaient dans les locaux du ministère des Transports, se sont séparés sans accord. Ils se retrouvent aujourd'hui à 13 heures.
Le différend le plus important porte sur la «prime de risques» (lire ci-dessous). Les salariés exigent une prime mensuelle de 1 500 francs par mois, les employeurs proposent 400 francs en 2002. «On ne lâchera pas là-dessus, disait dimanche un négociateur. Un garde, qui court le plus de dangers, gagne le Smic, c'est pas pensable.» Sur les mesures de sécurité, le dialogue a été plus fécond. Outre l'interdiction du travail de nuit, des tournées à heures fixes, les patrons ont accepté de renforcer les gilets pare-balles et de doter les convoyeurs de catégorie (armes de guerre). Souhaitée par les salariés de la Brink's ou d'Ardial, le port d'armes, qui vont du 357 Magnum au fusil d'assaut automatique, fait tiquer les syndicalistes policiers. «C'est une escalade, déplore Pierre Bargibant du SGP-FO, faudra-t-il opposer des bazookas aux bazookas?» En attendant un accord, la situation devrait se tendre dès ce matin. Les convoyeurs envisagent de bloquer les agences de la Banque de France pour empêcher la circulation des valeurs. Les syndicats des banques et ceux de la police sont déjà montés au créneau pour dissuader les a