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Libération

Convoyeurs: que les banques payent. L'Etat a nommé hier un conciliateur. Et appelle à participer au coût des revendications.

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publié le 18 mai 2000 à 1h09

Cette fois, le gouvernement s'en mêle: Jean-Claude Gayssot, ministre

des Transports, a nommé hier soir un «conciliateur» dans le conflit des convoyeurs de fonds. Christian Proville, haut fonctionnaire, a pour tâche «immédiate» de renouer le dialogue entre les parties. Car avec la rupture des négociations mardi soir, puis l'annonce du décès d'un convoyeur victime d'une attaque à main armée le 5 mai, la grève menaçait de passer le week-end, asséchant de plus en plus de distributeurs automatiques de billets. Hier, près de la moitié des DAB (lire ci-contre) étaient vides en France.

«Contribution.» Le gouvernement a aussi mis hier la pression sur les clients des transporteurs: les banques et les grandes surfaces. «Les donneurs d'ordre, je pense aux supermarchés et aux banques, devront naturellement contribuer à la solution de ce problème», a déclaré le ministre de l'Intérieur Jean-Pierre Chevènement. Pour Jean-Claude Gayssot, le gouvernement «aide et aidera à ce que les bases du compromis acceptable se développent, en pensant non seulement aux employeurs, directement concernés, mais aux donneurs d'ordre, pas seulement les banques».

«C'est vrai [qu'ils] doivent mettre la main à la poche, à côté des patrons, a estimé Jacques Charles (CFDT), demandant la convocation rapide d'une table ronde avec tous les partenaires concernés. Ce n'est pas à l'Etat de me payer mon salaire. Mais les donneurs d'ordre, eux, peuvent y contribuer.» Un responsable d'une grosse entreprise de transport ne cach