La qualité sociale finira-t-elle par faire école dans les
entreprises françaises? C'est en tout cas le but du «carnet de notes» rendu public hier par le Collectif de l'éthique sur l'étiquette (1). Ce regroupement de 53 associations et syndicats milite depuis 1995 pour la création d'un label social, applicable sur les produits et garantissant une fabrication respectueuse des droits fondamentaux de l'homme au travail (2). Après plusieurs campagnes de pétitions, le Collectif teste une nouvelle méthode: la carotte. «L'idée est de valoriser les entreprises qui ont entamé une démarche pour vérifier la qualité sociale des produits qu'ils distribuent, explique Pascal Erard, porte-parole du Collectif. Nous misons sur l'effet d'entraînement et espérons guider le choix des consommateurs.» Le «barème» élaboré par le collectif va de 1 à 5 étiquettes pour les plus méritantes des enseignes. «Meilleur élève» (avec trois étiquettes) parmi les quatorze distributeurs contactés par le Collectif: Auchan, «l'une des entreprises européennes les plus avancées dans la mise en oeuvre d'un code de conduite sociale , avec un programme d'audits sociaux dans des usines asiatiques». En revanche, l'implication des salariés, syndicats et ONG dans les usines auditées est «à améliorer». Promodès, pionnier en France de la norme sociale SA 8000, arrive deuxième devant Carrefour qui se voit reprocher son «manque de transparence». Au milieu du classement: Décathlon, Go Sport, Courir, Intersport", enseignes regr