Un dîner pour désigner le «con» qui a le plus perdu avec des actions
Eurotunnel. L'idée était séduisante. Mais elle a davantage plu aux journalistes venus en masse qu'aux petits actionnaires auxquels ce dîner, dans un restaurant de la rue Saint-Honoré à Paris était destiné. Seulement une dizaine d'entre eux (sur 750 000) étaient présents. Entre micros et caméras, la grande gagnante, Mireille Viovine, a reçu un prix des mains du dessinateur Piem (photo). Mireille a acheté ses actions à 123,60 F en 1989, quand leur cours était presque au plus haut. Aujourd'hui, Eurotunnel se négocie aux alentours de 7 F. La perte a dû être importante, mais la vieille dame, cachottière, ou bien un peu honteuse, ne veut pas dire combien d'actions elle possède.
Ce «dîner de "cons"», puisque telle est son appellation officielle, était organisé par l'Adacte (l'Association de défense des actionnaires d'Eurotunnel). L'Adacte a demandé la démission de Patrick Ponsolle, le président d'Eurotunnel, après avoir été à l'origine de sa mise en examen pour abus de biens sociaux et diffusion de fausses informations. Mais le dîner est l'occasion de fêter d'autres «cons». Il y a des représentants des associations qui défendent les possesseurs d'Emprunts russes ou des victimes à la fraude des cartes bancaires. «Tout ça, ça se regroupe. Ce sont des histoires financières», explique David Bengaga de l'AVCB (Association des victimes à la fraude des cartes bancaires). Tout d'un coup, cela s'agite. «C'est Cambier, vi