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Libération

Convoyeurs: négociation marathon et rien ne vient. Les syndicats rejettent les propositions des patrons.

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publié le 22 mai 2000 à 0h57

Le conflit des convoyeurs entre dans sa troisième semaine et dans sa

phase «patate chaude». Les protagonistes tentent de se refiler la facture potentielle de la grève. En témoigne le résultat des négociations entre patrons (regroupés dans leur syndicat professionnel, le Syloval) et syndicats de salariés.

Les employeurs n'ont fait ce week-end que quelques toutes petites concessions: la prime de risque (un acquis du conflit acté dès la semaine dernière), est passée de 1 000 francs brut par mois à 1 100 francs brut, à comparer avec la revendication des convoyeurs de fonds: 1 500 francs nets et un coup de pouce (de 1,5 à 5%) sur les minima de la grille salariale. Les employeurs ont aussi accepté de prendre à leur charge trois jours de grève au titre de la «solidarité». Conclusion: Roger Poletti (FO) se dit «très déçu» et Joël Lecoq (CFDT) affirme: «Les patrons nous ont pris pour des billes.»

Les syndicalistes étaient entrés en négociation samedi, sous l'égide du «conciliateur» Christian Proville, nommé par le ministre des Transports, Jean-Claude Gayssot, pour aboutir. Ils ont, pendant les 21 heures qu'ont duré les pourparlers, surtout" attendu les patrons. Ceux-ci n'ont cessé de demander des suspensions de séance. L'une d'elle a même duré sept heures et demie pour permettre au représentant de la Brink's de discuter avec celui d'Ardial (les deux plus grosses entreprises du transport de fonds, 60% du marché à elles deux, ndlr). Ardial ne voulait pas donner autant que la Brink's. Il a