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Libération

Un patron français pour la Berd. Jean Lemierre devrait diriger la «banque des pays de l'Est».

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publié le 22 mai 2000 à 0h57

C'est à la faveur d'un jeu de chaises musicales, après le départ de

l'Allemand Horst Köhler pour le Fonds monétaire international (FMI), que la France récupérera aujourd'hui la présidence de la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (Berd). Sauf coup de théâtre, la passation de pouvoir aura lieu à Riga en Lettonie où les gouverneurs des banques centrales et ministres de l'Economie des 60 pays membres tiennent la neuvième assemblée générale de la Berd. L'heureux élu sera donc Jean Lemierre. Après Jacques Attali et Jacques de Larosière, il est le troisième Français nommé à la tête de cette institution chargée de financer le passage de l'Europe de l'Est vers la démocratie et l'économie de marché.

Homme de consensus. Quasiment inconnu du grand public, cet homme de 49 ans a fait toute sa carrière au ministère des Finances. Le parcours de ce grand commis de l'Etat n'a rien d'atypique. D'abord diplômé de Sciences-Po, licencié en droit, il finit tout naturellement sur les bancs de l'ENA. Jean Lemierre entame ensuite une carrière comme il se doit: à l'inspection générale des Finances. En 1995, il s'engage dans la politique mais reste dans l'ombre du débat public. Il accepte de diriger le cabinet d'Alain Madelin qui vient d'être nommé ministre de l'Economie. Moins d'un an plus tard, il abandonne le cabinet ministériel. Non pas à cause de divergences avec son très libéral patron. Mais pour prendre la tête d'un des postes les plus prestigieux du ministère des Financ